Digital WorkPlace. En progrès ?

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Digital WorkPlace. En progrès ?

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Jamais facile de gérer une demi-journée de présentations avec des dirigeants d’entreprises sans tomber dans des discours trop directement publicitaires. La matinée organisée par Silicon ce 29 juin à la maison des polytechniciens a été sur ce point une agréable surprise : comment faire progresser sa Digital WorkPlace. Voici quelques éléments clés notés lors de ces échanges.

Arnaud Rayrole, CEO de LECKO, commence par nous rappeler que l’impact CO2 des activités numériques est en train de rattraper celui du transport aérien, souvent accusé de biens des maux en termes de changement climatique. Il faut donc s’efforcer de prendre en compte cette signature CO2 dans les projets de Digital WorkPlace. Mais le digital peut aussi être utile pour sensibiliser chaque collaborateur et faire la chasse au CO2 sur l’ensemble des processus de l’organisation.

La dernière étude réalisée par LECKO met en évidence deux points inquiétants autour des problématiques digitales.

  • Tout d’abord un plafonnement apparent des gains obtenus grâce aux outils digitaux : la productivité numérique ne progresse plus. La faute sans doute au management ou au manque de souplesse des organisations qui ne savent pas assez bien accompagner ces changements.
  • Ensuite une alerte sur la Qualité de Vie Numérique. Beaucoup de salariés semblent souffrir de l’absence de droit à la déconnexion, pourtant inscrit dans la loi. L’analyse des milliers de diagnostics déjà enregistrés par LEDIAG confirme des chiffres alarmants sur ce sujet.

Ruben Saada et le «IT Workplace Tech Leader » de Doctolib. Toujours passionnant de voir comment une « scaleup » qui recrute 100 personnes par mois est organisée en interne.

ruben saada doctolib
philipe leroy silicon

Des choix très pragmatiques : google work place + azure Id pour gérer les licences. La gestion des identités gérées par l’outil de Microsoft permet d’automatiser et mettre en place rapidement les équipements des nouveaux arrivants. Google work place, choisi par les fondateurs, est là depuis le démarrage. Convenant à tout le monde, il n’a jamais été remis en cause. L’organisation va simplement chercher ailleurs ce qui n’est pas offert par les outils Google. Ainsi, comme Google meet est limité à 500 participants, c’est zoom qui est utilisé pour s’adresser en live aux quelques 3.000 collaborateurs. Au-delà de l’automatisation de la gestion des licences sur les différents équipements, la phase d’on boarding comprend aussi une semaine « doctoacadémie » pendant laquelle les différents responsables de service viennent échanger avec les nouveaux collaborateurs. Des contacts plus humains donc pour instaurer la confiance et travailler ensuite plus efficacement à distance. Les collaborateurs ont aussi le choix concernant le télétravail : 100% sur site, 2 jours par semaine ou 100% télétravail. Si le choix ne leur convient pas ou plus, ils ont la possibilité de changer une fois par an. Liberté de choix qui me semble judicieuse car, là aussi LEDIAG dispose de données sur ce sujet. Le fait d’imposer l’organisation du télétravail fait baisser la performance sur les 5 dimensions clés évaluées par l’outil.

analyse télétravail sur energie, talents, confiance, avenir et digital

Vincent Bouthors dirige JALIOS, un des leaders français de l’intranet collaboratif et des réseaux sociaux. Il insiste sur l’importance des changements nécessaires dans les organisations pour apprendre à travailler vraiment en asynchrone (note de l’auteur, un terme central dans notre webinar sur le management hybride…). Acheter une licence ne suffit pas et les partenaires intégrateurs ont un rôle clé à jouer pour travailler sur la symétrie des attentions et assurer la réussite des projets.

vincent bouthors jalios
olivier bouzereau silicon

Il souligne que, ces derniers temps, la croissance de sa société a surtout été portée par les demandes du secteur public. Là encore les datas LEDIAG confirment que sur bien des points, les collectivités territoriales et les administrations sont en retard sur les entreprises privées.

analyse du transfert de connaissances en fonction du type d'entités. datas LEDIAG

Fanny Lamarque est Directrice de l’environnement de travail et HSE chez KEOLIS. C’est pour assurer le succès de l’installation dans un nouveau siège social à la Défense qu’elle a négocié avec la direction le passage du libellé de « services généraux » à celui de « environnement de travail et HSE ».

fanny lamarque keolis
philippe leroy silicon

Elle s’appuie sur des outils informatiques dédiés, par exemple un addon de Teams pour réserver un créneau à sa place préférée pour travailler dans l’open space, avec un succès hélas mitigé. Elle a aussi mis en place des questionnaires de satisfaction des utilisateurs, avec des scores pour le moment rassurants. Mais surtout elle prend le temps de discuter avec les assistantes de chaque service pour capter l’ambiance, détecter de nouvelles idées de services à mettre en place. Un bon exemple de réussite de projet mixant solutions informatiques et une réelle attention portée aux relations humaines.

Ce billet est illustré avec plusieurs infographies issues de l’analyse de l’ensemble des réponses enregistrées par LEDIAG. Mais c’est sans doute différent chez vous ! N’hésitez pas à prendre 5’ pour réaliser votre autodiagnostic.

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