07 Avr Marque Employeur et Digital
Avec le printemps, comme chaque année, les différents classements « Marque Employeur » reviennent sur le devant de la scène, souvent associés à un grand média :
– Challenges présente les gagnants Great Place to Work,
– Capital affiche les graphiques de Statista,
– Courrier Cadres interroge pour Universum,
– Le Parisien dévoile le palmarès Top Employers,
– Les Echos préfèrent Happy At Work.
Glassdoor fait parler de lui d’une autre façon : site américain, il vient de se faire racheter par le groupe japonais Recruit Holdings, déjà propriétaire du portail de recrutement Indeed. Comme quoi la bataille est vraiment mondiale !
Comment s’y retrouver dans cette liste, non exhaustive, de labels visant tous le même objectif ? L’ecosystème se complexifie avec l’arrivée de la notion d’« experience utilisateur » et de nouveaux métiers, en particulier les fameux Chef Happiness Officer sans oublier les organisations dans lesquelles les Risques Psychosociaux sont encore, hélas, trop présents.
Afin d’y voir plus clair, l’équipe de Diagnostic Management a décidé de lancer une grande enquête avec l’aide de plusieurs partenaires (alumnis CentraleSupélec, LabRH…). Il ne s’agit pas de créer un nouveau label mais de mieux comprendre comment les entreprises se structurent et s’organisent pour permettre à chaque collaborateur de faire un pas de plus vers le bonheur au travail. Pour participer ou recevoir les résultats, utilisez la page dédiée au projet.
Et le Digital ?
LEDIAG a été créé en 2018 parce qu’il semble impossible aujourd’hui d’évaluer le management sans évoquer les outils digitaux et la transformation numérique. Fidèle lecteur de ce blog, vous savez donc déjà que le Digital est la cinquième dimension du diagnostic interactif en accès libre sur ce site. Mais qu’en est-il des outils historiques cités ci-dessus : ont-ils commencé eux aussi à prendre en compte cette dimension digitale ?
Pas toujours facile de répondre à cette question, les modèles d’évaluation étant souvent protégés et peu transparents.
Dans le rapport Great Place To Work, un graphique de synthèse fait apparaître la confiance comme une notion centrale (la confiance est d’ailleurs aussi la troisième dimension du diagnostic en accès libre sur ce site). Mais le mot digital et les outils numériques ne sont jamais cités :
De son côté la grille Happy At Work est en accès libre. Très courte, elle ne comprend que quelques questions et aucune ne fait référence au digital :
Dans l’approche top employer institute la notion de digital commence à effleurer. Le rapport de synthèse 2019 préconise par exemple de former les managers à l’analyse des Data RH. Si la partie 3 du rapport 2019 insiste sur la nécessité de s’adapter au changement, elle tourne curieusement autour du sujet sans aborder le cœur du digital.
3.1 il faut des learning management systems plutôt que ces cours présentiels
3.2 l’open space pour mieux collaborer
3.3 mesurer en permanence l’engagement collaborateur via des enquêtes en ligne
3.4 surveiller les performances et faire du feed back en continu
3.5 travailler la marque employeur, développer la diversité
3.6 automatiser l’on boarding
3.7 développer le pré boarding, avant le premier jour de travail
3.8 le mentorat est de retour
4 des 8 points de cet appel de Top Employers à mieux gérer le changement font directement référence à des solutions digitales, mais elles sont toutes centrées sur les ressources humaines ! Aucune trace à ce jour des outils collaboratifs ni des stratégies de reporting. Les infographies lediag.net indiquent pourtant qu’il s’agit de points critiques pour avoir envie de travailler ensemble, ou pas…
Marque Employeur et Digital - Fexter2
Posté à 06:58h, 09 mai[…] Lire l’article […]