Les DRH, des croyants non pratiquants ?

les drh : des croyants non pratiquants

Les DRH, des croyants non pratiquants ?

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Jean Luc BARBIER, Vice-président international de SD Worx group nous recevait ce 23 mai dans un lieu très sympathique : les ateliers Sévigné. Presque la campagne à Paris lorsque l’on passe le porche. Deux sujets au programme : l’aspect RH du projet Paris2024 et les résultats du deuxième baromètre de l’expérience collaborateur organisé par Parlons RH.

David LAMY, Directeur exécutif des Ressources Humaines de Paris 2024 nous a présenté le soin attaché aux recrutements et à la formation de chaque collaborateur. Comment passer de 100 personnes en 2018 à 400 personnes en 2019 et surtout 4.500 en 2024. Comment sélectionner et former les 70.000 volontaires qui aideront les jeux olympiques à se dérouler correctement.

Un beau défi, assurément ! En même temps je ne peux pas m’empêcher de me questionner sur la logique d’ensemble. Pourquoi le CIO ne prend il pas la main pour fournir une équipe permanente de plusieurs centaines de personnes qualifiées ? Entre 2018 et 2024, le processus de mise en place dure 6 ans donc plus que la période séparant deux déroulements des jeux. Les transferts de compétences sont manifestement nécessaires puisque David LAMY prévoit d’envoyer plusieurs centaines de salariés à Tokyo en 2020 pour apprendre en assistant au déroulement des jeux . Ne serait il pas plus logique de proposer à une partie des japonais de venir faciliter les jeux parisiens en 2024 ? Après tout, les jeux rassemblent des athlètes de tous les pays, pourquoi pas des permanents organisateurs de tous les pays ? Cela me rappelle étrangement l’organisation des Commissions Particulières des Débats Publics (CPDP) où tout reste à réinventer pour chaque projet, chaque équipe étant constituée pratiquement en partant de zéro. Pas le même enjeux puisque les CPDP ne vivent que 3 mois mais en quelque sorte le même gâchis en terme de capitalisation et transfert de compétences ?

Plusieurs des schémas présentés proposaient en tout cas une bonne introduction au sujet suivant puisqu’ils insistaient sur l’attention portée à l’accueil de chaque nouveau salarié, son intégration, sa compréhension du fonctionnement de ce projet de grande ampleur…donc la volonté d’optimiser l’expérience collaborateur.

Thomas CHARDIN, dirigeant fondateur de Parlons RH nous a présenté ensuite les résultats de la seconde vague du baromètre de l’Expérience Collaborateur. Plusieurs centaines de DRH ont été interrogés pour faire le point sur ce sujet. Premier enseignement, une large majorité de responsables ressources humaines connaissent maintenant la notion d’Expérience Collaborateur. Plus d’un responsable sur deux estime même le connaître très bien.

Le graphique suivant confirme l’intérêt des DRH pour ce sujet. Ils sont 71% à estimer que l’expérience collaborateur est stratégique, qu’elle engage la performance à long terme de l’organisation, avec un gain de 9 points par rapport aux réponses de 2018 sur cette affirmation. On note aussi que plus aucun d’entre eux ne juge cette notion inutile alors qu’un petit 1% le pensaient encore en 2018.

Par contre, s’ils croient en cette notion, ils la pratiquent peu encore : 25% seulement l’ont déployé, chiffre qui n’a pratiquement pas bougé en une année !

Une grande différence donc entre l’importance attachée à cette notion et le passage à l’acte. Cela peut sembler paradoxal compte tenu des offres multiples : rien que dans l’écosystème du LabRH, plus d’une centaine de startup proposent des offres centrées sur la mesure et l’optimisation de l’expérience collaborateur. Comment expliquer ce delta ? Je me permets de mettre sur la table deux hypothèses :

les business models. La quasi totalité des offres disponibles est basée sur un coût mensuel par collaborateur. Si le tarif par mois et par collaborateur peut sembler symbolique, le budget monte vite lorsque l’on fait le calcul sur 12 mois et l’ensemble des collaborateurs. Notons aussi que souvent ces offres font appel à des questionnaires sur mesure qui doivent être paramétrés dans chaque structure : donc consommation de temps interne pour mettre en place la solution. Chez lediag.net, nous avons décidé de rester sur une offre plus classique : un budget unique, non renouvelable et une mise en place immédiate puisqu’il n’est plus nécessaire de paramétrer l’outil et de choisir des questions.

La multiplicité des approches. Les résultats du baromètre de Parlons RH sont intéressants mais ils ne portent que sur une notion : l’Expérience Collaborateur. Or, les responsables RH sont sollicités chaque jour sur bien d’autres sujets connexes par des consultants ou experts tout aussi motivés : le bonheur au travail, la QVT, la marque employeur…sans parler des risques psychosociaux encore trop présents dans nombre de structures. Comment faire le tri et prioriser ces différentes sollicitations ? Pour y voir plus clair, une enquête est en cours sur ces différents concepts. Elles visent aussi bien les responsables RH que les porteurs de ces nouveaux métiers au sein des entreprises. Vous pouvez y répondre en suivant ce lien et aussi vous inscrire à la présentation des résultats qui aura lieu le 17 juin, au début de la semaine de la QVT.

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