Le référentiel ANACT 2023

02 Oct Le référentiel ANACT 2023

L’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions du Travail, ANACT, fait partie des acteurs importants en France pour favoriser la QVT et maintenant la QVCT. Il me semblait donc important d’analyser le nouveau référentiel proposé en Juillet 2023 par les chercheurs de l’ANACT.

Sans surprise, le référentiel commence par rappeler que nous sommes passés de la QVT (ANI 2013) à la QVCT (nouvel ANI 2020) qui appelle à prendre en compte différents éléments de gouvernance des entités et en particulier le pilotage des transformations de l’organisation.

Un plébiscite pour LEDIAG !

Les 10 idées clés exposées reprennent souvent la notion de démarche commune, de dialogue facilité entre direction et salarié, d’attention portée sur les conditions réelles de travail. Cela est rassurant pour l’outil LEDIAG qui a justement été conçu pour répondre à ces différentes problématiques.

Un peu surpris par l’idée 10 qui indique qu’une démarche QVCT ne peut pas inclure les actions périphériques (applications « bien être », massages, corbeilles de fruits, conciergerie…). Cela risque de ne pas plaire à tout le monde et en particulier aux différentes startups qui ont investi ce marché. Je suis bien d’accord avec le fait qu’une démarche QVCT ne peut pas s’appuyer uniquement sur ce type d’actions « périphériques » mais pourquoi donc les exclure ainsi ?

Le rapprochement est tentant aussi entre les 6 sujets proposés dans la page 7 du référentiel. Organisation, contenu et réalisation du travail sont abordés par plusieurs des 5 dimensions analysées par LEDIAG.

Compétences et parcours professionnels sont bien entendu ciblés par la seconde dimension LEDIAG : « TALENTS ». L’égalité au travail ainsi que le projet d’entreprise et le management vont se retrouver dans « CONFIANCE » et « AVENIR ». Le dialogue professionnel est sans doute plus présent dans LEDIAG que le dialogue social. Et je dois reconnaître que la prévention ne fait pas partie des sujets traités par notre diagnostic interactif. Par contre, pratiquement toutes les questions concernent bien d’une manière directe ou indirecte, la santé au travail. Si vous souhaitez le vérifier, prenez quelques minutes pour réaliser votre autodiagnostic via ce lien.

Quelle énergie pour quelle démarche

Le référentiel ANACT propose aussi quelques éléments de méthodes pour lancer la démarche QVCT. Ces éléments semblent bien adaptés à des entités d’une certaine taille. Mais pour les plus petites structures, est- ce vraiment nécessaire de commencer par une réunion, puis un écrit et la négociation d’un accord ?

Actif depuis longtemps maintenant dans les projets de changement une de mes obsessions est de mettre en mouvement les organisations avec une empreinte minimum, à la fois en temps et en euros. Et une façon simple d’optimiser ce démarrage est de commencer par un diagnostic interactif en ligne. Cela ne prend que 5’ à chaque personne et peut se faire en asynchrone (et vous savez bien que ce n’est pas toujours simple de trouver un créneau pour réunir toutes les personnes concernées…). Démarrer par un diagnostic interactif permet aussi de faire prendre conscience aux décideurs et manageurs des besoins réels de l’organisation. Car pour lancer une démarche QVCT il faut aussi que chacun soit convaincu de l’intérêt de cette démarche : une simple réunion d’information est-elle le meilleur moyen de le faire ?

Un oubli important !

J’étais impatient de voir ce que ce nouveau référentiel 2023 préconisait en ce qui concerne l’utilisation des outils digitaux et les défis relatifs au télétravail et au développement du management hybride qui doit l’accompagner. Sur ce point je reste terriblement sur ma faim. Les mots « tététravail » et « digital » ne sont pas cités une seule fois dans les 18 pages du document ! Le mot « numérique » apparaît 2 fois, mais simplement dans une liste globale.

Je regrette sincèrement que les équipes de chercheurs de l’ANACT ne fournissent pas plus d’éléments pour faire face à ces défis des nouvelles organisations digitales des organisations. Cette infographie issue des milliers de diagnostics enregistrés par LEDIAG souligne pourtant les liens entre QVCT et performance digitale de l’organisation. Ceux qui font la grimace pour se mettre au travail le matin sont dans des structures avec une performance digitale inférieure à la moyenne.

Les mêmes différences existent pour la capacité à se projeter dans l’avenir dans la même entité. Plus de 20 points d’écarts de performance digitale entre ceux qui ne pensent pas pouvoir rester et ceux qui envisagent l’avenir avec sérénité !

Vous pouvez retrouver l’intégralité du référentiel ANACT en téléchargement et aussi réaliser votre autodiagnostic LEDIAG en suivant ce lien.

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