DECONNEXION ?

DECONNEXION ?

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Le droit à la déconnexion, introduit dans la loi Travail du 1er janvier 2017, vit donc déjà son troisième été. Mais est-ce que les pratiques ont vraiment évolué ?

Du côté des entreprises cela semble avancer doucement. Pendant l’été 2018, un sondage réalisé par OpinionWay pour Eléas, indiquait que 23% des entreprises avaient créé une charte de bonne pratique des mails mais seulement 16% incluaient des règles de déconnexion.

Une autre enquête, réalisée par QAPA montre une approche contrastée des actifs vis à vis de cette déconnexion. Les participants ne semblent pas souffrir de la difficulté à se déconnecter.

Ils sont une majorité, 59%, à estimer que ces nouvelles technologies leur permettent de passer de meilleures vacances. Et 75% trouvent même que leur retour au travail est plus simple grâce à ce suivi ininterrompu pendant leurs congés.

La tendance ne semble pas favorable à la déconnexion puisque 87% des participants estiment que leur travail est plus présent durant leurs vacances qu’auparavant. Ce pourcentage semble même plus élevé chez les femmes : une retombée des stratégies d’égalité homme/femme et de l’évolution des femmes vers des postes à plus hautes responsabilités ?

Le diagnostic interactif en accès libre sur lediag.net aborde lui aussi la notion de déconnexion comme un des nombreux points importants pour la performance digitale d’une organisation et la qualité de vie au travail en son sein. L’analyse de la répartition des réponses aux +2.000 diagnostics déjà enregistrés apporte un éclairage complémentaire. Que se passe-t-il lorsque l’on demande aux participants de répondre à cette question sur une échelle d’adhésion à 4 niveaux.

Jetons un premier regard sur la répartition des réponses en fonction du type d’organisation des participants. Si tous les types d’organisations semblent toucher quasiment de la même façon, ce sont toutefois les mondes de l’administration, de l’enseignement et de la recherche qui semblent avoir le plus de mal à déconnecter. Une constatation contraire à certaines idées reçues sur les fonctionnaires et les enseignants ?

Le diagnostic s’intéresse aussi au niveau hiérarchique des participants. La répartition des réponses en fonction de ce niveau hiérarchique montre clairement que les personnes en bas de l’échelle ont beaucoup plus de possibilités de déconnexion. Les dirigeants et les managers semblent par contre logés à la même enseigne.

La différence entre les hommes et les femmes est moins importante que pour les niveaux hiérarchiques mais ces dames semblent bien avoir plus de facilités pour déconnecter ! Sur ce point les chiffres lediag.net paraissent un peu en contradiction avec ceux de l’enquête QAPA indiquant que les femmes, plus que les hommes, signalent une augmentation de la présence de leur travail pendant les vacances. Il ne s’agit toutefois pas exactement de la même question et celle de QAPA ne porte que sur une tendance.

Un dernier graphique un peu surprenant met en évidence un gradient important en fonction de l’âge. Les générations Y et Z que l’on considère comme « hyper connectées » sont celles qui affichent le plus de facilités pour se … déconnecter ! Attention, il s’agit bien d’une perception et le terme de déconnexion n’a peut être pas tout à fait le même sens pour un jeune de 20 ans et un sénior de 60 ans !

J’ai été heureux de partager avec vous cette rapide analyse de la notion de déconnexion mais n’oubliez que le nouveau diagnostic accessible via ce lien vous propose de faire le point sur l’ensemble des facteurs digitaux impactant la qualité de votre organisation !

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