Notre interview de Gilbert Alcalay

Gilbert Alcalay et l'institut de la sociodynamique

Notre interview de Gilbert Alcalay

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Bonjour Gilbert Alcalay, pouvez-vous nous expliquer votre parcours en quelques mots ?

Bientôt 40 années de pratique du métier du conseil, avec une première expérience de 10 ans fondatrice et formatrice dans un cabinet français, Bossard Consultants. L’occasion de découvrir toutes les facettes d’un métier où l’observation, le sens de l’analyse et la rigueur, l’écoute et la gestion des relations humaines sont des compétences essentielles. J’y ai développé des expertises dans les domaines de l’organisation et du management, et des interventions auprès des dirigeants et de managers dans des secteurs très variés : automobile et sidérurgie, banque, grande distribution, hôpitaux ou collectivités locales… J’ai pris conscience rapidement de mon appétence pour les sujets liés à la mise en confiance et l’engagement des hommes pour réussir les transformations de l’entreprise. Comment développer un management qui créé de l’envie et la motivation, voilà la question qui me passionnait.

Par la suite, en partenariat avec des associés, nous développons notre propre cabinet conseil. Une activité nouvelle de direction d’entreprise tout en continuant à exercer le métier de conseil. Prenante et riche de nouvelles découvertes, où la constitution et la gestion d’équipe ont occupé un place importante. Sur le plan du consulting et aux hasards de rencontres, mon activité s’est orientée vers des entreprises familiales (ETI) où la culture de l’engagement et de la fidélisation des équipes dans la durée sont particulièrement importantes. Dans ce type d’organisation les plus grands freins, comme les plus grands atouts d’une entreprise, résident en priorité dans la compétence et l’adhésion à tous les niveaux à une culture d’entreprise, véritablement incarnée par des dirigeants et/ou propriétaires.

Dans une société où l’on considère, exagérément, que tout le monde est interchangeable, mon expérience me fait nuancer un peu cette affirmation : faire durablement progresser l’entreprise, développer ses capacités à survivre, comme pour sa carrière personnelles, cela demande une certaine continuité et des relations confiance qui ne peuvent se construire que dans un temps long. L’organisation n’est pas une commodité mais un capital d’expériences qui se transmet.

Pouvez-vous nous parler de l’Institut de la Sociodynamique et de ce qu’on y fait ?

L’Institut de la Sociodynamique a été créé en 2014 en hommage à Jean-Christian Fauvet. L’idée était avant tout de remettre sur le devant de la scène tous les concepts et méthodes issus des travaux conduits par Jean-Christian et avec qui ont collaboré un grand nombre de consultants et responsables d’entreprise. Un travail de mémoire et complètement d’actualité, quand on sait que la sociodynamique traite du mouvement et de la performance par les hommes : projet d’entreprises, libération des énergies, responsabilisation, développement de la coopération, innovation collaborative, autonomie renforcée… L’Institut aujourd’hui est à la fois intergénérationnel : on côtoie des personnes de tous âges, de l’étudiant au dirigeant et profondément pluridisciplinaire.

 

Nous organisons des conférences, des petits déjeuners où nous faisons dialoguer des responsables d’entreprises sur des études de cas et des good practices. Tous les deux ans, un événement particulier rythme la vie de l’Institut de la Sociodynamique. Le premier événement de ce type a eu lieu avec l’ESCP, le deuxième en partenariat avec Dauphine.

Cette année, le 25 novembre 2017, aura lieu le premier Campus de l’Innovation Managériale, à l’ESSEC. Plus d’une centaine d’intervenants animeront des conférences, des débats et des ateliers expérientiels. Près de 1500 personnes sont attendues sur la journée. La liste des thèmes abordée serait trop longue pour être détaillée mais nous parlerons d’innovation participative, de simplicité, de complexité, transhumanisme, culture start-up et de bien d’autres thématiques émergentes en matière de management.

Votre engagement associatif ne s’arrête pas là…

Effectivement, je suis engagé au sein de deux associations traitant, par des angles et des approches différents, de l’éducation et de la formation, en particulier des jeunes.

J’ai co-fondé en 2003, avec des fondus de rugby, Les Enfants de l’Ovale. A travers les vertus éducatives du sport et en particulier du rugby – c’est un sport d’affrontement mais où l’adversaire est avant tout un partenaire, où l’engagement individuel et le jeu en équipe sont déterminants – nous essayons d’aider les enfants défavorisés à progresser et à reprendre le chemin de l’école et confiance en eux et dans les autres. L’association est très active en France et dans 7 pays d’Afrique, plus de 7 000 enfants (avec 40% de filles) ont été accueillis depuis son démarrage et une centaine d’éducateurs et autant de bénévoles s’investissent chaque année. Comme le dit un proverbe africain : « il faut tout un village pour élever un enfant ».

Cette année, j’ai pris la présidence de l’Association Bien-traitance, Formation et Recherches. Nous accompagnons les professionnels de la petite enfance et ceux s’occupant des personnes avancées en âge, en concevant et diffusant des formations et des outils pour développer et améliorer les pratiques de bien-traitance. Ces professionnels font parfois face à des situations compliquées, je pense aux cas d’handicap ou d’autisme pour la petite enfance, ou aux effets d’Alzheimer chez les personnes âgées et il est important de leur offrir du soutien à tous les niveaux. Nous investissons, en fonction de nos moyens et / ou en partenariat, en recherche pour poursuivre l’amélioration des outils et des méthodologies.

Comme l’illustrent ces deux expériences, je crois que les Hommes ont une puissance fantastique pour créer et développer des idées, même les plus utopistes. Si la détermination et la soif de donner sont là, les moyens finissent toujours par suivre. L’autre aspect passionnant dans les activités associatives, c’est qu’elles sont vraiment créatrices de valeur sociale forte et économique. Ce qui n’est pas suffisamment reconnue.

Comment avez-vous été amené à participer à la création de Diagnostic Management ?

Je suis entré en contact avec l’équipe de Diagnostic Management lors de l’événement Les Espoirs du Management, qui porte ce même esprit d’innovation par les Hommes. Lors de l’événement, on m’a proposé de rejoindre le groupe de travail, ce qui m’a intéressé pour deux raisons. D’abord pour le sujet, car parler de cadre et de climat de travail est toujours passionnant. Ensuite, parce que la démarche pluridisciplinaire et la méthode de travail m’ont semblé efficaces.

C’est toujours une gageure de réunir des experts et de parvenir à les faire avancer sur un projet commun et concret. Or, la méthodologie de travail déployée a permis d’avancer vite et de parvenir rapidement à un résultat concret : un outil d’auto-évaluation qui fonctionne bien.

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on a décidé d’associer Diagnostic Management et Les Espoirs du Management au Campus de l’Innovation Managériale. Ces deux structures contribuent chacune à leur manière, à rendre plus accessibles les outils et les concepts du management d’aujourd’hui et de demain.

 

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