Enquête sur les labels

Enquête sur les labels

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Normalement nous sommes en droit de supposer que les technologies numériques vont nous aider à prendre confiance dans les produits que nous achetons. Normalement…. J’aime bien mener l’enquête pour savoir ce que je vais manger ou boire, surtout quand un label est présent sur l’emballage.

Certifood ?

J’ai donc eu l’œil attiré par cette inscription Certifood présente sur un paquet de jambon Serrano. Intrigué aussi par la fin du code présent : 2016. Alors que nous sommes en 2024. Est-ce bien la date à laquelle Certifood a certifié ce jambon ?

label certifood sur jambon serano

Comme il n’y a pas de code-barre, la solution la plus simple reste de frapper les inscriptions et de laisser google (ou un autre moteur de recherche) nous dévoiler les détails qui se cachent derrière ces chiffres.  Et là, cruelle déception… L’on n’obtient rien d’autre que des photos d’emballages de jambons qui ressemblent à celui que l’on s’apprête à déguster. Le moteur de recherche nous ramène essentiellement des images, aucune information concrète sur ce que certifood a contrôlé.

image certifood

Ah. Si ! Tout de même une information intéressante, mais elle vient du site rappel.conso.gouv.fr et pas du certificateur. En 2021 un rappel a eu lieu sur ces produits dont certains lots pouvaient contenir des particules métalliques.

rappel de jambon serrano certifié par certifood

Il faut aller chercher parmi les menus du site certifood pour trouver enfin un écran qui parle des jambons serrano. Mais qui hélas ne nous apprend pas grand-chose sur la qualité de ce produit.

Cette page pointe vers un long document de 33 pages, non traduit, mais qui porte avant tout sur la description de la « spécialité traditionnelle garantie ». Avec par exemple des détails rappelant que la bête à l’origine du jambon devait peser au moins 115 kg (sauf si elle est d’origine ibérique, 108 kg suffisent….). Bref, rien de vraiment intéressant à se mettre sous la dent. A la place des responsables marketing d’Auchan je crois que j’enlèverai ce label de l’emballage. Il semble dater de presque 10 ans et renvoi avant tout sur le rappel que le produit a subi. Est-ce vraiment un argument de vente ?

Avant de passer aux changements positifs que pourraient amener les technologies numériques, un petit mot aussi sur les labels logo.

Les labels logo

Ce que nous venons de voir fait partie de ce que je classe dans les « labels logos ». Il y a un beau logo avec plein d’étoiles, mais l’on n’apprend pas grand-chose sur le produit. Comme j’ai un petit côté taquin, je me suis amusé il y a quelques temps à explorer les limites d’un autre label logo « iso 9001 ». Que celui qui ne s’est jamais retrouvé dans un embouteillage derrière un camion affichant fièrement un logo iso 9001 me jette la première pierre !

J’ai donc pris le temps d’appeler le standard de l’ISO à Genève pour leur expliquer que je souhaitais vérifier que le camion de la marque X avait bien le droit de rouler en affichant une certification ISO 9001. J’ai entendu un long silence et deviné un peu d’angoisse dans la voix de mon interlocutrice, standardiste à l’accueil. Elle m’a rapidement confirmé qu’elle n’avait pas accès à une base de données permettant de vérifier que cette entreprise avait bien obtenu la certification. Puis, comme j’ai précisé que j’étais en France elle m’a conseillé d’appeler le Bureau Véritas ou Afnor Certification. Mais une rapide recherche sur internet montre que les sociétés proposant des services autour de l’ISO 9001 sont beaucoup plus nombreuses : Dekra, Apave, SGS…

femme ennuyée de ne pas pouvoir vérifier facilement qui a obtenu une certification iso 9001 en france

La plupart du temps ces certifications donnent juste le droit à l’affichage d’un logo. D’où le titre de ce paragraphe « label logo ». Pas facile d’ailleurs de savoir quel est le bon logo. Les moteurs de recherche nous en proposent pléthore !

différents logo iso 9001

Et, cerise sur le gâteau, la même recherche montre que l’ISO refuse que son logo officiel soit utilisé lors de l’application de cette norme. Si quelqu’un peut m’expliquer la raison de ce refus, je suis preneur !

Donc si on résume : n’importe qui peut afficher un logo 9001 et prétendre avoir obtenu une certification. Aucun système anti-fraude ne permet de vérifier l’exactitude des propos. Dekra se targue bien sur son site de proposer un document qui ne peut pas être copié (par quelle solution magique ?) mais je n’ai pas trouvé de client de Dekra l’utilisant. Voici par exemple un témoignage de Macap. Je suis bien content pour Yves-Marie Maréchal, Directeur Général de la société Macap, qui a pu obtenir cette certification sur l’ensemble des services. Mais absolument rien ne permet de vérifier qu’il ne dit pas n’importe quoi.

Bien sûr me direz-vous, j’ai l’esprit fort mal tourné et personne ne va chercher à frauder ou mentir sur des sujets aussi sérieux. Humm… Avez-vous déjà oublié le scandale des moteurs diesels trafiqués, le procès des fausses prothèses mammaires PIP (pourtant certifiées par TÜV) …

Voyons donc comment les technologies numériques peuvent simplement nous aider à gérer plus efficacement les systèmes de certification.

Anti fraude

Le principe de la « preuve cliquable » fait partie des solutions simples à mettre en place pour interdire la fraude. Le label QV2T, qui vous intéresse certainement si vous souhaitez booster votre Marque Employeur et gagner des points dans les critères RSE des appels d’offres, en est un bon exemple. Ce label inclut un logo mais celui est personnalisé et cliquable. Un simple clic permet de revenir sur le site QV2T pour vérifier que l’entreprise a bien obtenu le label. Et comme il est aussi nécessaire de pouvoir communiquer sur des supports sur lesquels il n’est pas possible de cliquer, un QRCode est fourni pour les plaquettes commerciales, les propositions, les présentations projetées… Si vous voulez le vérifier, cliquez ou flashez les éléments ci-dessous pour découvrir une des premières entreprises ayant obtenu le label QV2T

label QV2T Ldl Technologies
QRcode QV2T Ldl technologies

Transparence

Pour QV2T nous avons aussi décidé de proposer à chaque entreprise labelisée de partager tout ou partie de ses résultats. Rien n’est obligatoire mais les dirigeants qui le souhaitent peuvent aller très loin dans la transparence. Couramment vous allez retrouver un diagramme araignée comparant les réponses de l’entité avec la moyenne d’ensemble et/ou un camembert rappelant la répartition des réponses entre les différents niveaux hiérarchiques (car rappelons-le, QV2T repose sur la réalisation d’une cartographie participative et pas seulement un audit externe !)

Valorisant les clients et les experts

Il existe un déséquilibre flagrant dans les relations des organismes de certification utilisant des « labels logo » avec leurs clients. Le client paye l’organisme de certification, lui fait de la publicité en affichant son logo avec son nom sur son site web et ses documents de communication. Mais que fait le certificateur pour aider son client à se faire connaître et valoriser son certificat ? En général rien, car cela n’est pas prévu dans son organisation. Pourtant les technologies permettent aussi au certificateur de valoriser facilement chaque client. Par exemple, pour ne pas parler que du label QV2T, voici une page du site Diag26000 qui met en avant les dernières organisations ayant obtenu la preuve d’engagement RSE proposée par DIAG26000. Chaque client est valorisé mais vous pouvez même découvrir d’un simple clic le partenaire expert qui l’a accompagné dans sa démarche RSE.

Si vous cherchez un label QVT vraiment valorisant, jetez un œil sur QV2T. Et si vous faites partie des organismes de certification et que vous souhaitez faire évoluer vos pratiques, les technologies de Formitel sont à votre disposition !

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