12 Nov 05/12 : profitons en !
Lorsque le gouvernement chilien a refusé d’héberger la COP25, compte tenu des graves troubles qui secouent le Chili, j’ai pensé un instant que ce Deus Ex Machina allait permettre de déboucher sur autre chose qu’une grand messe réunissant 25.000 délégués dans la même ville. L’on pouvait rêver de moins de présentiel, de travail en groupe à distance assistée par de nouveaux outils, de moins de trajets en avion fussent-ils compensés en carbone….
Mais le gouvernement espagnol a sauvé la mise en proposant d’héberger la COP25 du 2 au 13 décembre, tout en laissant les responsables chiliens en assurer la présidence. Nous allons donc avoir encore de longs discours dans de gigantesques salles !
Le 5 décembre, une opportunité ?
Alors que les milliers de délégués réunis à Madrid tenteront de s’entendre sur les mesures permettant de sauver la planète, la France va vivre un autre choc le 5 décembre : l’épreuve de force si redoutée par notre gouvernement. Il sera probablement très difficile d’utiliser les transports en commun. La France n’est pas dans le même état que le Chili mais pendant combien de temps notre pays risque-t-il de tourner au ralenti ou rester bloqué ?
J’engage donc chaque chef d’entreprise responsable à se saisir de cette opportunité pour imaginer d’autres façons de travailler ensemble et à distance, en profiter pour faire un pas vers le télétravail. Peu de chance en effet que le gouvernement espagnol vienne à son secours comme il l’a fait pour les chiliens !
Le législateur a d’ailleurs prévu d’exercer une certaine pression sur les dirigeants peu motivés puisque depuis le réforme du Code du travail de septembre 2017, « l’employeur qui refuse d’accorder le bénéfice du télétravail à un salarié qui occupe un poste éligible à un mode d’organisation en télétravail dans les conditions prévues par accord collectif ou, à défaut, par la charte, doit motiver sa réponse ».
Télétravail et QVT
Le télétravail est bon à la fois pour les entreprises et les salariés. Selon France Stratégie, l’adoption du télétravail générerait en moyenne une baisse de 5,5 jours par an et par salarié d’arrêts maladie, une augmentation de la productivité de 22 %, mais aussi, contrairement aux idées reçues, une augmentation du temps de travail de 2,5 %.
Mais attention, le télétravail ne s’improvise pas ! Il peut perturber l’équilibre, effacer les frontières entre vie professionnelle et vie privée. La confiance entre manager et collaborateurs est un point clé pour éviter de tomber dans le micromanagement ou, à l’inverse, voire disparaître totalement l’encadrement.
Il ne vous reste plus que quelques jours pour vous préparer avant le 5 décembre ! Mais heureusement vous avez à votre disposition un outil interactif qui va vous permettre de faire le point sur la confiance et la maturité digitale de votre organisation et un réseau de partenaires compétents pour vous aider à faire du télétravail une pièce maîtresse de votre stratégie de Qualité de Vie au Travail.
Hubert Landier
Posté à 13:56h, 19 novembreBonjour,
la grève du 5 décembre n’est pas une « grève générale » comme le suggère l’illustration de votre article.. L’idée de grève générale est d’origine anarchiste et a été illustrée en France par la grève du 1er mai 1906, qui fut un échec. Le mouvement du 5 décembre est un mouvement national, ce qui est différent.
Hubert Landier
professeur émérite,Académie du travail et des relations sociales de la Fédération de Russie