23 Sep Index égalité Femmes-Hommes
Depuis le 1er septembre, la taille minimale des entreprises qui doivent obligatoirement publier leur index sur l’égalité femmes – hommes est de 250. Cet index est basé sur 5 indicateurs :
- L’écart de rémunération femmes-hommes,
- L’écart de répartition des augmentations individuelles,
- L’écart de répartition des promotions,
- Le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé de maternité,
- La parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.
Pour être le plus représentatifs possibles, ces chiffres doivent être évalués sur des groupes homogènes. Ceci a l’avantage de rendre ces indicateurs plus objectifs mais demande un travail certain pour isoler les chiffres sur chaque sous population et peut déboucher sur des impossibilités. Voici par exemple deux pages extraites du rapport sur le sujet de la société Castel et Fromaget qui compte 258 salariés, juste au dessus donc du seuil de cette année.
Le 1er mars 2020 les entreprises entre 50 et 250 salariés seront elles aussi tenues de diffuser cet indice, basé alors sur seulement 4 indicateurs.
Pour le moment peu de sanctions. Les entreprises obtenant moins de 75 points sur les 100 composant l’indice doivent mettre en place un plan d’actions correctrices, faute de quoi elles s’exposent à une pénalité qui peut atteindre 1% de la masse salariale.
Cette attention portée à l’équilibre femmes-hommes nous semble évidemment aller dans le bon sens. Mais les 5 indicateurs retenus portent uniquement sur une logique de rémunération ! A l’heure où beaucoup de représentants des générations X ou Y décident de choisir des entreprises porteuses de sens, quitte à être moins bien rémunérés, l’on pourrait regretter que cet équilibre soit jaugé uniquement à l’aune d’indicateurs financiers. Nous proposons donc d’explorer d’autres aspects.
Des sous ou du sens ?
L’analyse des réponses aux +2.000 diagnostics enregistrés sur lediag.net peuvent donner quelques indications complémentaires. Nous partageons ici des données d’ensemble, cumulées sur différentes organisations, mais chaque entité lançant une cartographie participative à l’aide de l’outil peut avoir accès aux mêmes chiffres sur ses propres collaborateurs.
Un premier élément concerne la rémunération, mais cette fois-ci de façon plus subjective, s’agissant de la perception des participants. Si 48% des femmes seulement estiment que leurs efforts sont reconnus en terme de rémunération, les chiffres réels peuvent parfois s’avérer fort différents. Moins d’une femme sur deux donc s’estime correctement rémunérée alors que les hommes sont 54% à le penser.
Une autre question porte sur la participation à la stratégie de l’entreprise. Parmi les 5 indicateurs officiels de l’index, on peut estimer que la parité des 10 plus hautes rémunérations l’évalue en partie. Mais l’on peut certainement s’impliquer dans la stratégie de son entreprise sans pour cela faire partie des 10 plus gros salaires. Là encore les réponses lediag.net mettent en évidence un avantage net à pour ces messieurs (+7 points).
Le chiffre sur la prise de risque dépasse enfin les 50%. Plus d’une femme sur deux donc estime pouvoir prendre des risques sans craindre de sanction. Mais, là encore, ce chiffre est inférieur à celui des hommes !
Si vous vous intéressez au thème de l’égalité femmes-hommes, vous trouverez d’autres éléments intéressants sur le billet écrit pour le 8 mars dernier pour la journée internationale pour les Droits des Femmes.
Quelque soit la taille de votre entreprise, en lançant une cartographie participative avec lediag.net vous aurez des informations très pertinentes sur l’équilibre femmes-hommes et bien d’autres facteurs essentiels à la performance de votre organisation !
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