Le Manager et la DigitalWorkPlace

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Le Manager et la DigitalWorkPlace

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Le CDRT organisait une matinée d’échanges autour de la notion de DigitalWorkPlace, ce vendredi 5 juillet. Différents types d’acteurs étaient présents : fabricants de matériels, éditeurs de logiciels, intégrateurs, consultants, mais tous passionnés par les outils numériques et le fameux ATAWAD.

Une première table ronde, animée par Pierre Antoine THIEBAUT de Bouygues Telecom rassemblait Christophe MARZIO de Ricoh France, Anthony TOBELAIM de Aircall, Yvanie TROUILLEUX de Mitel France et Bertrand POURCELOT de Centile.

Pour Ricoh un document bureautique est « une enveloppe multimédia contenant de l’information semi structurée » qu’il faut savoir consulter et modifier sur différents supports. Christophe MARZIO se réjouit de travailler pour un des acteurs des systèmes d’impression car pour lui bientôt le seul équipement informatique lourd des entreprises sera l’imprimante multifonction. Ce qui ne l’empêche pas de proposer des systèmes de vidéo conférences et des tableaux blancs couplés à des systèmes de traduction automatique fournis par Watson d’IBM. Quand on connaît le mal que l’on a pour se mettre d’accord sur certains termes d’un compte rendu, même lorsque l’on parlent tous la même langue, je reste très réservé sur les systèmes de traduction automatique en réunion.

Pour Mitel, ce qui compte c’est ce que l’on fait et pas d’où on le fait. Yvanie TROUILLEUX est la première à parler du management, de la qualité de vie au travail et pas seulement des outils. Mitel offre donc de plus en plus de solutions logicielles en accompagnement de ses équipements de communication.

Pour Centile, l’outil idéal n’existe pas. Pour chaque client il s’agit d’analyser les besoins et assembler les meilleures briques.

La seconde table ronde, animée par Nicolas AMESTOY proposait d’échanger sur la question suivante « Les expériences utilisations dans l’espace de travail numérique : est ce par les usages que l’on décidera de la technologie à adopter ? » avec Philippe TESSIER de Poly, Sélimane TOUTOUH de Carmignac, Alain GARNIER de Jamespot et Bruno BARBAGLI de Google.

Pour Poly, qui offre des solutions 1 to 1, 1 to many and many to many, l’important dans DigitalWorkplace c’est avant tout la WorkPlace. Le manager doit apprendre à manager à distance car de plus en plus il devra diriger sans contact direct physique avec ses équipes. Les technologies permettent de redonner son importance au temps. Il souligne, comme je le répète souvent à mes enfants, que le temps est une des rares choses que l’on ne peut pas acheter. Les bons outils doivent donc permettre des gains de temps, de limiter le temps perdu en réunion.

Pour Jamespot, le DigitalWorkPlace est trop souvent centré sur les gains de productivité individuels. Il s’agit donc de redonner de l’importance au collectif et aux directions métiers. Une charge virulente aussi pour défendre le cloud souverain, éviter que les données soient stockées n’importe où dans le cloud.

Bruno BARBAGLI de Google insiste sur un point sur lequel on attend pourtant peu les GAFAM : l’importance de savoir gérer et accompagner le changement lorsqu’on lance un projet de DigitalWorkPlace.

La gestion du changement était justement le thème de la troisième table ronde, animée par Jean Denis GARO de Mitel, qui regroupait surtout des consultants : Sylvain CHAPUIS de Consultake, Pierre NARCE de Wavestone et Xaviers BRUNS d’Elit Technologies.

Pour Pierre NARCE, la DigitalWorkPlace est avant tout l’informatique au service de l’intelligence collective. Remarque personnelle : n’oublions pas que nombre de DigitalWorkPlaces sont encore structurées autour du partage d’outils bureautiques, conçus avant tout pour des utilisations individuelles ! Pourquoi penser que ces outils, conçus pour un usage individuel, sont la meilleure solution pour développer l’intelligence collective ? Pierre NARCE partage avec nous les 4 B sur lesquels il structure les projets Wavestone : Bytes, Bricks, Behaviour & Branding. Un focus donc sur le changement de comportement et la vente du projet en interne au-delà des facettes hard et soft des solutions informatiques.

Pour Consultake, un projet réussi ne peut pas être porté uniquement par la DSI. Il faut que la demande de changement soit portée par la Direction Générale, appuyée par la Direction Ressources Humaines. C’est une des conditions nécessaires pour que le projet soit associé à un vrai budget permettant d’appuyer le changement et devienne autre chose qu’un simple changement d’outil informatique.

Avec Xavier BRUNS nous revenons sur la méconnaissance des outils véritablement utilisés dans l’entreprise. Même les DSI n’ont qu’une vision partielle des usages. Ainsi une récente enquête dans plusieurs grands comptes a mis en évidence que 15% des contrats Saas (SoftwareAsAService) signés par les directions métiers échappent à la vigilance des services informatiques. Et ce chiffre ne prend pas en compte les services gratuits, qui ne donnent donc pas lieu à la signature d’un contrat. Une facette importante du métier d’intégrateur est donc d’accompagner les DSI dans la gestion de ce shadow It.

Une matinée riche en échanges, qui se sont prolongés lors du déjeuner convivial. Je suis d’autant plus réceptif aux idées exprimées que Formitel développe depuis plus de 30 ans maintenant l’utilisation des nouvelles technologies de l’information dans le Change Management. En 1988, année de création de la société, le « change » concernait surtout les démarches Qualité Totale, les premiers projets de leans, le changement des modèles de management ou l’automatisation de certains process de production. Les interactions entre les outils informatiques et chaque collaborateur étaient beaucoup plus rares. L’informatique était loin alors d’être le principal sujet des projets de changement. Sans doute visionnaires nous nous sommes lancés dans l’utilisation des technologies disponibles à l’époque, le Minitel en particulier, pour piloter des projets qui n’avaient rien de technologique (par exemple les nouveaux programmes de formation pour la DREF de La Poste ou la qualité des services centraux chez EDF)

Heureux de voir que, quelques décennies, plus tard l’on s’intéresse maintenant à l’autre volet : le « change » dans les projets informatiques. Ceci étant nous n’avons pas au cours de ces tables rondes évoqués les outils informatiques permettant de piloter ces changements. Nous sommes restés centrés sur les outils de la DigitalWorkPlace eux mêmes sans évoquer les techniques d’écoute et de recueils de besoins : ils étaient sans doute sous entendus dans la plupart des prises de parole !

Heureusement il existe maintenant des solutions simples pour donner la parole à vos collaborateurs. Certaines sont même interactives et fournissent un profil en temps réel, comme celle mise au point par l’équipe lediag :

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