19 Sep Les 5 questions qu’un leader devrait toujours poser
Pendant les nombreuses années où je dirigeais des équipes, je pensais que je devais apporter les bonnes réponses à tous ceux dont j’étais le supérieur hiérarchique direct et qui venaient me voir pour trouver une solution à un problème. Depuis, je suis devenue coach et l’expérience m’a démontrée plus d’une fois, que ce sont les personnes elles-mêmes qui trouvent la meilleure solution à leur problème, lorsqu’on leur pose les bonnes questions. Or c’est un art de poser les bonnes questions. C’est pourquoi j’ai trouvé le récent article de James E Ryan dans le Havard Business Review « Les 5 questions que les dirigeants devraient poser tout le temps » particulièrement intéressant.
Poser la bonne question demande du courage et du tact. Il faut savoir poser les questions difficiles sans mettre l’autre sur la défensive, rester ouvert aux idées nouvelles et sans laisser les présuppositions non vérifiées. Cela demande d’être prêt à écouter et relancer le dialogue.
James E Rya, le 11eme doyen de la Harvard Graduate School of Education et auteur de Wait, What ? And Life’s Other Essential Questions, défend le fait qu’il n’y a réellement que 5 questions fondamentales dans la vie.
« Attendez, quoi ? »
On tire trop souvent des conclusions sans avoir suffisamment d’informations. On écoute juste le temps de se former une opinion rapide et ensuite soit on adhère, soit on s’oppose à ce qui a été dit. On prend alors le risque de porter un jugement erroné, de ne pas vérifier des hypothèses majeures et de passer à coté d’opportunités. Les dirigeants doivent demander à leurs subordonnés de ralentir le rythme et d’expliquer en plus de détails ce qu’ils proposent. C’est un exercice de compréhension.
« Je me demande pourquoi ? » ou » je me demande si ? »
Se demander pourquoi les choses sont ce qu’elles sont, peut parfois amener une réponse peu satisfaisante comme par exemple « nous faisons cela comme ça parce que c’est plus facile et parce que nous avons toujours fait comme ça. Invariablement, l’enchainement parfait à cette question est « je me demande si nous pourrions faire les choses différemment… » Cela peut initier un processus de changement en éveillant l’intérêt et la curiosité de vos collaborateurs.
« Est qu’on pourrait pas au moins … ? »
On s’est tous retrouvés un jour dans une réunion où il semblait impossible d’obtenir un consensus. La question » est que on pourrait au moins … » peut vous permettre, ainsi qu’à vos collègues de faire un premier pas vers ce consensus. On peut réussir à trouver un terrain d’entente en se demandant » est ce qu’on pourrait pas au moins se mettre d’accord sur quelques principes de base, est ce qu’on pourrait pas au moins commencer et réévaluer la position de chacun ultérieurement ?
« Comment puis je aider ? »
L’instinct de venir en aide à quelqu’un est l’un des traits les plus admirables de l’être humain. Mais la plupart du temps on ne prend pas le temps de réfléchir au meilleur moyen d’apporter son aide, on prend les choses en main afin de sauver la situation. Cela fait malheureusement souvent plus mal que de bien. Cela peut, sans le vouloir, déresponsabiliser, voire insulter ceux qui devraient prendre les choses en charge.
« Qu’est ce qui est vraiment important ? »
Qu’est ce qui est vraiment important ? C’est une conversation que l’on devrait avoir régulièrement avec soi-même et les autres. C’est une façon pratique de simplifier les situations, notamment les questions sensibles et personnelles, cela permet à chacun de se concentrer sur les vraies priorités.
Jean E Ryan souligne que ces questions ne sont pas les seules questions à poser, mais son expérience a démontré que ces 5 questions permettent de façon très utile et pratique de s’assurer de la compréhension de chacun, de générer de nouvelles idées, de faire avancer les choses et d’encourager la prise de responsabilité, tout en restant concentrer sur ce qui est réellement important.
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