01 Avr Les études européennes. Utiles pour ?
L’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) vient de publier les premiers résultats de l’enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents (ESENER). Une étude qui a porté sur 45.000 établissements sur 33 pays, soit pour la France un chiffre de même ordre de grandeur que le nombre de diagnostics LEDIAG alimentant les infographies accessibles en ligne.
Comme les premières utilisations participatives de notre outil pointent différents risques en matière de digital, il me semblait opportun de voir comment cette grande enquête européenne traitait les risques induits par les outils numériques. Une première question purement déclarative porte sur le type d’outils numériques utilisés. Les possibilités de réponses sont très classiques et semblent bien éloignées des messages autour de la généralisation de l’IA , voire de l’informatique quantique colportés par certains site d’information. Plus surprenant, le rapport signale que 6% des établissements interrogés ont déclaré n’utiliser aucune des solutions présentes dans ce graphique. Comment peut-on aujourd’hui en Europe (puisque ces chiffres concernent EU28) faire tourner une entreprise sans avoir à minima un ordinateur disponible ? Le confinement imposé dans pratiquement tous les pays européens montre bien qu’il est quasi impossible de vendre ces services sans informatique.
L’enquête effleure donc à peine l’impact du digital. Elle nous apprend simplement que l’utilisation du digital va demander plus de formation pour garder les compétences à niveau (79%), qu’elle offre plus de souplesse en terme de lieu et horaires de travail (66%), mais qu’elle risque d’engendrer de longues séances de travail assis (65%) et des mouvements répétitifs (60%). Aucune trace donc de risques de sur reporting ou de difficultés de déconnexion qui apparaissent pourtant nettement dans les premières utilisations participatives de l’outil LEDIAG
Le graphique sur l’approche globale des risques fait la part belle aux risques physiques. Curieusement le risque de temps de travail long et irrégulier est le risque qui diminue le plus entre 2014 et 2019 alors que les résultats d’autres études font apparaître des horaires à rallonge et une grande difficulté à déconnecter vraiment.
Vous pourrez retrouver l’intégralité des premiers résultats de cette étude sur ce lien. Peut être y trouverez vous des réponses à vos interrogations ? Personnellement je reste sur ma faim. Très peu de choses utilisables dans mes actions de dirigeants et des conclusions terriblement éloignées de ce que je rencontre au quotidien.
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