07 Déc La solidarité
Nous sortons de la période « black friday » qui a mis en furie les opposants à notre société de consommation. Et nous rentrons maintenant dans la préparation des fêtes avec la même question dans de nombreuses têtes « qu’est ce que je fais bien pouvoir lui offrir ? ».
La bonne période donc pour faire une analyse des données LeDIAG centrée sur les questions qui abordent la solidarité et le partage. Des valeurs importantes pour la performance de nos entreprises mais aussi pour la qualité du vivre ensemble dans notre société !
Le don de temps
C’est dans la dimension CONFIANCE du modèle LeDIAG que se trouve la question sur la solidarité, formulée de la façon suivante : Il y a une ambiance solidaire dans mon équipe, je sais que je peux compter sur elle en toute circonstance.
Est-ce que vos collègues sont prêts à sortir la tête du guidon, donner un peu de leur temps pour épauler les personnes en difficultés ? Dans l’ensemble les réponses sont positives pour 75% des participants.
Un premier bémol concerne la vision en fonction du niveau hiérarchique. Elle met en évidence un écart significatif entre la perception des dirigeants (81%) et celles des collaborateurs (68%).
Un écart du même ordre de grandeur, 13%, existe aussi entre les entreprises et les collectivités territoriales lorsque l’on analyse les réponses en fonction du type d’entité. Une différence un peu surprenante car l’on aurait pu s’attendre à ce que les collectivités locales, moins axées sur la rentabilité, soient plus ouvertes à cette notion de solidarité.
Comme sur de nombreuses questions du modèle LeDIAG, les petites structures sont plus positives sur cette question de la solidarité (77%). Les réponses positives ne sont plus que de 68% dans les ETI, structures de 5.000 à 10.000 personnes.
Nous avions évoqué dans un ancien billet l‘importance de négocier la mise en place du télétravail. La corrélation reste importante entre le fait de pouvoir choisir son organisation de télétravail et la solidarité : 16% de solidarité en plus pour les entités qui ont choisi de négocier le télétravail au lieu de l’imposer.
Un zoom sur la notion d’âge montre que la notion de solidarité varie, un peu, en fonction de la tranche d’âge : avantage au moins de 20 ans avec 80% de réponses positives.
Vous ne trouverez pas d’infographie analysant la différence de perception en fonction du sexe du répondant car celle ci est trop faible (2,5%) pour sembler significative.
Le partage de compétences
Une autre question autour du don aborde le partage de compétences numériques. Elle est présente dans la dimension DIGITAL du modèle LeDIAG : Nous nous entraidons fréquemment entre collègues pour s’approprier plus rapidement les nouveaux usages des outils numériques.
Alors que pour la notion de solidarité nous avions 75% de réponses positives sur cette entraide numérique les réponses positives restent majoritaires mais descendent à 66%.
Par rapport à la question précédente, les avis sont beaucoup plus resserrés lorsqu’on visualise les réponses en fonction du niveau hiérarchique. Nous n’avons plus un gradient clair entre les 3 niveaux hiérarchiques et les managers semblent même un peu moins positifs que les collaborateurs.
Les collectivités locales sont aussi en retard sur cette notion d’entraide numérique. L’écart avec les entreprises, de 20%, est même supérieur à celui de la solidarité décrit ci-dessus.
En ce qui concerne la taille de la structure, les toutes petites entités semblent encore en avance.
On évoque souvent des différences importantes de culture numérique entre les générations millénium, X, Y ou Z. Les données enregistrées par LeDIAG montrent qu’en terme d’entraide numérique les deltas ne semblent pas si importants que cela : 10% seulement d’écart. Deux fois moins d’écarts donc qu’entre entreprise et collectivités territoriales comme nous venons de le voir ci-dessus. Sans surprise ce sont les jeunes qui restent le plus positifs sur ce point. La tranche d’âge intermédiaire 40-50 ans a la plus mauvaise opinion mais reste tout de même à 60% d’avis positifs.
La corrélation est encore importante avec le télétravail choisi ou imposé. La différence entre le pourcentage de réponses positives est de 15% en faveur de télétravail négocié.
Pas de graphique non plus en fonction du sexe. En ce qui concerne la notion d’entraide numérique, la différence d’opinion entre les hommes et les femmes est de moins de 1% !
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